Certification CETAC
Conseils pratiques
VIVRE AVEC SON CHAT
Un chat, ça s'éduquerait ?
... où il est question de la cohabitation humain / chat, et l'où je donne mon opinion et des conseils à propos de
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sa façon de vivre
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la litière
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l'alimentation
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la stérilisation
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le sevrage à 3 mois
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le langage homme-chat
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la mise en place des interdits
Connaître le chat, comprendre ses besoins
Donc, un chat, ça s'éduque, mais cela demande un peu de temps et d'investissement. Pour la douce peluche qui n'a besoin de rien, c'est en magasin de jouet qu'il faut aller voir. En même temps, le chat pose moins de contraintes qu'un chien. Sauf que... Moins (de contraintes) ne veut pas dire aucune !
De ma petite expérience, je constate que dire "j'ai tant de chats chez moi" est une contre-vérité ; je devrais dire "j'habite chez mes chats", et si je veux que cela se passe bien, il est dans mon intérêt de bien connaître cet animal (pour le manipuler, soyons honnêtes !).
Première chose : le chat aime le confort prodigué par les humains : la nourriture facile, la chaleur au sec, les gratouilles.
Un chat libre de ses allées et venues peut très bien vous laisser choir comme une vieille chaussette s'il trouve mieux ailleurs.
Un chat cloîtré (en appartement, en enclos, ou comme chez nous, par une clôture-radio) n'a pas la possibilité d'aller voir ailleurs. Mais si les conditions de vie que nous lui offrons ne lui conviennent pas, eh bien... on va le savoir, et douloureusement parfois ! Ce qui nous importe, c'est que le chat étant intéressé par son propre bien-être, c'est là-dessus qu'on va jouer pour en obtenir ce qu'on cherche.
Deuxième chose : le chat a des besoins naturels, incompressibles : déféquer, chercher compagne / compagnon si non stérilisé, faire ses griffes, dormir en confort, jouer/chasser (bouger, guetter...).
Si l'un de ces besoins n'est pas satisfait, chat va mal. Et si chat va mal, ça peut aller aussi très mal pour ses humains.
De mes lectures, j'ai appris que le chat structure son territoire (mon chez-moi, le vôtre, etc) en territoires spécifiques : celui du pipi-popo, celui de la bouffe, celui du dodo, etc. Et ces territoires ont des critères bien spécifiques, qui , s'ils ne sont pas respectés, vont entraîner de la gêne, des angoisses et une mauvais cohabitation avec les humains.
Le chat aime que son "territoire" reste fiable ; si vous bougez les meubles sans arrêt, il perd ses repères. Il place des odeurs sur les meubles (en se frottant dessus) : si vous êtes une (un ?) maniaque du ménage et du réagencement, et que vous détruisez souvent ces repères, le chat peut finir par entrer en crise d'angoisse...
Il a aussi besoin d'un espace en "3D" : un espace où il puisse évoluer en hauteur : aménagez vos étagères, vos murs pour lui permettre de grimper, il n'en sera que plus épanoui, et donc plus facile à vivre !
La litière
Le pipi-popo doit être un endroit calme, mais offrant une certaine vue, ou pas loin en tout cas d'un point d'observation du territoire : le placement de la litière idéalement doit répondre à ces critères.
En pratique, nos chats nous pardonnent aisément de cantonner le bac (que dis-je : les bacs !) dans le garage, sous l'escalier... pourvu que la litière reste raisonnablement propre (corvée quotidienne de 5 minutes), et qu'elle soit éloignée du point alimentation.
On conseille de mettre 1 bac à litière par chat + 1 bac, soit 2 bacs pour un chat, 3 bacs pour 2 chats, etc.
Quelque soit votre choix au départ, il se peut que votre chat vous force à changer d'avis. Un seul bac ou davantage, de toute façon, il faudra le/les garder propre.
Un conseil des formateurs du CETAC (formation express pour l'obtention du certif de capacité) : prendre la litière la moins chère (merci Leclerc et ses 7kg à 1 euros 14 cts !), et jeter tous les jours. Pas écolo, mais efficace et économique ! En bonne super-nana débordée, j'équipe mes bacs de sacs poubelle (ceux de 130 litres exactement, noués au milieu et découpée pour faire deux sacs à la bonne dimension dans un seul grand : ça couvre pile mes bacs, ce qui me permet de simplement nouer le paquet sale, et hop, poubelle).
L'alimentation
Voici un sujet sensible. Les croquettes sont réputées mauvaises pour les reins, entraînant des chats insuffisants rénaux bien avant l'âge. Un chat insuffisant rénal est un chat qui coûte cher, sans parler de la charge émotionnelle. Mais ne nourrir qu'à la pâtée, c'est cher aussi, et c'est mauvais pour les dents. Alors ?
Alors il n'y a pas de solution parfaite, mais il y a des écueils qu'on peut éviter : les croquettes de marque, qu'on achète sur le net, dans les animaleries, chez le véto, me semblent une solution acceptable. Certes, c'est cher, plus en tout cas que des Friskwhas et Cie (à proscrire sous peine de frais vétos démentiels passé 10 ans), mais je puis vous assurer qu'il n'y a pas photo sur le type de poils qu'aura votre chat (et donc sur sa bonne santé et sa longévité).
Le top du moment sont les croquettes 100% naturelles, avec une formule calculée pour couvrir les besoins spécifiques des chats (dixit la pub et les distributeurs). Pas plus chères que les grandes marques, ces croquettes sont d'origine canadienne (Orijen en l'occurence). Seul hic : elles ne sont pas appétantes et mes chats adultes (habitués à des Royal Canin et des Hill's) ont refusé le passage aux "naturelles".
On peut être tenté par la solution "cuisine maison", mais il faut être certain de ses recettes : certains de nos aliments (ail, oignons, chocolat...) sont toxiques pour nos chats. Il y a des forums qui peuvent accueillir vos questions à ce sujet. Personnellement, je suis "croquettes", par simplicité. Et comme on gâte nos chats, ils ont une boite de pâtée (Almo Nature, 99% viande 1% riz) de temps à autre.
La stérilisation
Chaton grandit vite. Très vite. Vers 6-7 mois, Jeunot/Jeunette est déjà ado, avec ses hormones en ébullition (un peu plus tard chez le Ragdoll).
Si Matou/Minette ne passe pas chez le véto pour la stérilisation, voici ce qui peut arriver :
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des miaulements intempestifs à toute heure (du jour et de la nuit), chez Matou tout le temps, chez Minette seulement pendant les chaleurs (qui peuvent durer quelques jours à une semaine... tous les deux mois ou toutes les deux semaines !),
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des marquages à l'urine hormonée (celle qui sent), de Matou ET de Minette (eh oui, les filles aussi !!!), et honnêtement, c'est vite invivable si on est sensible aux odeurs et au bruit.
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En prime, Matou et Minette, tout chamboulés par cette tempête hormonale, deviennent mono-maniaques et ne pensent qu'à ça ! Sortir trouver un partenaire devient une obsession, Matou/Minette ne mange plus, vos câlins le/la gonflent, il/elle ne se lave plus, tente de vous filer entre les jambes à la moindre porte qui s'ouvre. La vie avec un chat entier, il faut vraiment le vouloir !!!
Eh cocotte, me direz-vous , la pilule, elle n'est pas faite pour les chiens... Je vous répondrai que la pilule chez la chatte est reconnue facteur agravant de tumeur mamaire (coucou le véto, bonjour chagrin), dès la première prise : ce n'est pas à mon sens une solution de vie pour un chat de compagnie. Certaines sont moins nocives que d'autres, mais si vous n'avez le projet d'une portée, envisager la solution chirurgicale paraît raisonnable
Vous l'aurez compris : la stérilisation de votre chat permet un réel confort pour tous (vous ET votre chat), elle évite la prolifération des chats sans foyer - mais, c'est vrai, elle vous prive de la joie de chatons à la maison.
Joie toute relative quand il faut leur trouver un foyer (passer des annonces, gérer les contacts), gérer des complications lors de la gestation / mise bas / croissance des bibous, et joie qui a un prix :
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identification / vaccins et rappels / vermifuges
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tests avant mise en saillie, dont les recherches génétiques,
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les frais de mise en saillie (se rendre chez le mâle 2 fois au minimum, davantage en général, et payer selon le contrat de saillie)
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alimentation de qualité et supplémentée, pour la minette d'abord, pour les chatons enssuite (5 mois au bas mot)
=> comptez un coût de revient de 350 euros par chaton sans inclure les frais vétos en cas de souci - coryza, diarrhées... Et cela ne comprend pas non plus le temps consacré (changer les litières, socialiser tout ce petit monde au mieux - biberonner en cas de souci, donner les traitements si problème de santé).
Le sevrage à 3 mois
Normalement, un chaton bien sevré ne devrait pas poser de souci d'agressivité, sauf si provocation de la part des humains.
Un bon sevrage dure jusqu'aux 3 mois révolus du chaton : il a eu le temps entre 6 et 12 semaines, d'apprendre les limites avec sa fratrie, sa mère, et les autres chats de la maison de naissance.
3 mois, c'est aussi le moment où la mère rompt le contact (c'est variable d'une chatte à l'autre), et où le chaton devient affectivement autonome.
"3 mois, c'est trop tard pour que mon chaton s'attache à moi, je le veux à 2 mois pour avoir une super relation avec lui"
C'est faux. Nous avons eu 3 de nos 6 chats à 4,5 voire 6 mois, et tous sont "pots-de-colle".
A deux mois, le chaton est propre, mange des croquettes. On pourrait le croire fini, mais ce n'est pas le cas. Le chat ne naît pas "chat", il le devient = il apprend ce qu'un "bon chat" doit savoir faire de la part de ses congénères (se battre, se soumettre, chasser, ... et tous les codes de vie du chat de compagnie). Ces apprentissages sociaux se font entre 2 et 3 mois (et plus) ; il est important que le chaton soit en présence de "maîtres" qui vont lui enseigner ce qu'il doit savoir. Ce peut être vous, à condition de bien savoir quoi faire.
Le plus sûr, pour vivre avec un chat agréable, c'est de faire confiance aux éleveurs pour faire (faire) ce travail (qui fait partie du "prix" du chat de race !).
Il est parfois valorisant d'avoir un chat pot-de-colle, hyper-dépendant de nous. Ce qu'on a toutes les chances d'avoir (avec une bonne éducation) si le chaton nous tombe dans les bras vers ses 6-8 semaines, vu qu'on devient la maman de substitution.
Mais est-ce bon pour ce chaton ? Si vous êtes absents, qu'il est seul une bonne partie de la journée, cette dépendance qui vous réjouit le soir lui pèse en votre absence, le rend mal à l'aise. Porte ouverte à des troubles, plus ou moins lourds, du comportement.
Quand on a le choix, il vaut mieux, pour tout le monde, attendre que le chaton passe le cap des 3 mois. Un chaton qui n'aurait pas, ou mal, appris les règles de vie entre chats peut devenir problématique. Au début, quand Chaton mordille, c'est rigolo, mais quand Chaton prend force et longueur de quenottes, l'effet n'est plus le même.
Parler "chat"
Dans les bonnes idées, l'une est de ne pas donner de mauvaises habitudes : pas de jeu avec les mains (les cheveux longs etc) en direct. Les mains donnent à manger, caressent, soignent, mais n'excitent pas. Vivent les plumeaux, les balles, les rouleux de papier toilette, les boulettes d'alu, les plumes... Chaton apprend vite que non, on ne laboure pas la main, ce n'est avec ça qu'on joue !
Une autre bonne idée est de parler le même langage (donc de parler... chat !) :
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couiner quand le chaton nous fait mal lui fait comprendre qu'il y va trop fort (et on stoppe le jeu, sans colère).
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Cracher, gronder sourdement puis feuler lui expliquent qu'on n'est pas d'accord du tout.
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Une "patte" (un doigt) sur la tête ou le museau est aussi un sacré avertissement.
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Cesser le jeu, isoler le chaton quelques minutes (quitter la pièce en le laissant seul sans moyen de nous rejoindre)
Tout ceci doit se faire, à mon avis, avec un grand calme intérieur : il vaut mieux simuler la colère que l'éprouver réellement (et donc s'y prendre AVANT d'être en colère !).
Au bout de quelques fois, quand le message "langage-chat" est passé, je mets des mots simples ("non", ou "à moi" si je veux empêcher un vol ou une visite de mon assiette).
Le spray d'eau fonctionne bien aussi pour calmer les ardeurs si le reste a échoué, mais c'est un chouille agressif (rien de trop méchant non plus), qui demande de bien viser et d'avoir le spray à portée de main...
Vous devez aussi apprendre à comprendre le langage de votre chat : dans les signes qui codent l'énervement chez le chat, il est bon de savoir que les lichettes insistantes signifient souvent "vire ta main de là", et que les battements de queue, eux, signifient "c'est qu'il/elle m'agace sérieusement, celui/celle-ci !!!". Eh oui, un chat ne parle pas "chien" !
Deux dernières choses à propos de l'agressivité : souvent, c'est (sans le savoir) nous qui sommes agressifs du point de vue du chat, et le chat ne fait que répondre ; s'il lui faut mordre la main invasive alors qu'il a déjà essayé de dire plusieurs fois : "fiche moi la paix" à renfort de mouvements de queue, à coups de langue, il va plus tard passer directement à la technique que vous comprenez : je te mords = tu me fiches enfin la paix, cqfd.
Enfin, fixer dans les yeux, c'est pas poli. C'est un défi. Une invitation au jeu avec les mimiques qui vont bien parfois, mais souvent, c'est du défi pur. Et le chat n'aime pas trop. Sourire, c'est montrer ses dents en langage "chat". Alors sourire en fixant dans les yeux un chat qu'on cherche à apaiser, c'est difficilement gagné !
Tous les chats ne prennent pas nos maladresses pour argent comptant, et comprennent vite que quand nous montrons nos dents en parlant doucement, c'est comme si nous ronronnions. Tous les coups de langues ne veulent pas dire "vire ta main - ou je te croque" ; parfois, c'est juste "viens que je te lave", ou "hum, c'est bon, c'est salé". Tous les mouvements de queue ne sont pas de l'agacement mais de la tension, agressive ou positive comme dans l'attente d'un mouvement d'une proie, d'un jouet...
Les chats ont un langage complexe, et ils cherchent à décoder le nôtre (mais moins qu'un chien). A nous d'être à leur hauteur !
Mettre des interdits ? (Ben... pourquoi faire ?)
Un chat ne s'éduque pas comme un chien, il n'y a pas de notion d'obéissance avec lui, mais d'acceptation ou pas de ce qui est demandé. Il comprend davantage le contexte que les mots, et est capable de respecter certaines choses, par souci de bien vivre avec nous.
Cependant, il ne faut pas être trop ambitieux et se contenter de quelques interdits. Chez nous, c'est
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ne pas faire mal
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ne pas sortir sans son collier anti-fugue
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... c'est tout.
Il n'y a pas "pas monter sur la table" / "pas monter sur le lit" / "pas voler" / "pas faire ses griffes sur le canapé"... parce que ce n'est pas "interdit", c'est juste inintéressant :
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la nuit sur le lit, on bouge, ce n'est pas confortable (quand je dors, je dors, tant pis si le chat se fait écraser, il se débrouillera bien pour se tirer d'affaire - et réfléchira avant de revenir)
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à table quand on mange, c'est "mon" territoire que je défends façon chat : je crache et je fais descendre le chat (autant de fois qu'il le faut) ; très vite, nos chats comprennent que c'est "mon écuelle", et que je ne compte pas partager : aucun intérêt à insister !
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idem pour "pas chiper", en faisant attention de rester près des aliments : si vous "abandonnez" votre "prise", le chat est en droit de la prendre, c'est normal pour lui (c'est vous qui n'êtes pas normauix, de laisser sans surveillance une si belle prise !) ; si vous ne voulez pas qu'il lèche le jus du magret de canard ou se serve dans la chiffonade de jambon, défendez votre prise... ou partagez !
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le canapé ? pour y faire ses griffes ? ben pourquoi ? le griffoir est tellement mieux !!! Pourquoi faire ses griffes (ce qui est indispensable) sur le canapé (et faire râler les humains) alors qu'on a un super griffoir juste à côté ? eh oui, le griffoir magique, c'est celui qui plaît aux griffeurs "au sol" ET "en hauteur", et qui se trouve là où tout le monde peut le voir (vu que c'est un geste de marquage de territoire). On en a plusieurs dans la maison, plus ou moins utilisés, mais du coup, pas de conflit. Il faut dire aussi que nous ne tentons pas le diable : pas de tapisserie, peu de tapis ou alors des tapis qu'on peut perdre au cas où...
Si un comportement de votre chat vous agace, une alternative à l'interdit, c'est la manipulation ;
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il aime monter sur la table aux mauvais moments ? rendez-lui la chose désagréable (papier alu ou film celophane...) systématiquement, ça lui passera.
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Vous souhaitez qu'il vienne à son nom ? Ne l'appelez que pour des trucs chouettes : manger, jouer, observer une bestiole, un filet d'eau. Pour les trucs fâcheux, n'utilisez pas son nom : il finira par associer votre appel au plaisir, et accourera !
Le chat enfin est un grand curieux, un observateur patient : participez, devenez un spectacle (bricolez, faites le ménage... en lui parlant, en lui montrant des choses).
Plus vous parlerez "chat" et verrez la vie avec les yeux de votre chat, et plus vous serez en mesure de canaliser les comportements inopportuns.
En même temps, un chat n'est pas un chien, et il y a des choses pénibles mais inévitables (les poils, le cat-sitter des vacances, les odeurs de la litière quand le "cadeau" est frais et que le chat couvre mal, le bavardage de certains, leurs marottes, leur carafon...) : on doit forcément faire des concessions.
Lui aussi en fait beaucoup, quoi que vous en pensiez. Sa perte de liberté, l'appauvrissement des situations (pas beaucoup d'occasion de chasse et de poursuite en appartement ou en maison sans sorties...) peuvent lui rendre la vie très... terne, triste. Il vous incombe de compenser cela :
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aménagez des cachettes,
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des passages en hauteur,
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des activités motivantes (cachez des friandises que votre chat passera la journée à chercher) -
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des jeux avec ou sans vous,
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un compagnon si vous n'êtes pas présents en journée,
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un griffoir à la bonne place...
Pour le reste, est-il intelligent de notre part d'exiger de notre chat de NE PAS être un chat ?
Sources :
Tout sur la Psychologie du Chat, Joel Dehasse, éd. Odile Jacob
Comment penser Chat, Pam Johnson Bennet, Petite Bibliothèque Payot
50 jeux pour vous et votre chat, Jackie Strachan, Le courrier du Livre
+ convictions personnelles
Liens intéressants :
http://www.chats-et-chatons.com/
http://superlinguiste.canalblog.com/archives/2006/10/04/2828783.html
http://wamiz.com/chats/guide/comprendre-son-chat-114