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Conseils pratiques

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L'HEURE DES CHATS

 

 

Ils ont passé la journée à somneler, sur le canapé, un lit, un "dodo" ou à la fraîche sur le carrelage.

Gibbs a bien tenté de réveiller Kéa, ou Indi, mais l'une a confirmé sa ferme envie de garder les yeux fermés, et l'autre a profité du réveil pour réclamer le remplissage des gamelles.

Fjord et Gaïa sont au jardin, plus ou moins assoupis, sous un buisson, près de la haie, à guetter un hasard qui mettrait une bestiole imprudente à leur portée. Pas question de bouger sans une "vraie" raison.

Quant à Féliz, l'accueil est glacial. Il faut dire aussi que la baleine attend ses chatons...

 

Gibbs devra patienter. Frustré. Miaulant interrogativement au moindre de nos mouvements : "on joue, dis ?" Pas de chance, les humains sont occupés. Ils lâchent des câlins, plein, quelques minutes de jeu, mais clairement pas assez.

 

Le soleil se couche, la fraîcheur revient. Les chats émergent, s'étirent, font quelques pas souples sur le gazon.

 

Gibbs se tapit : Kéa marche à bonne allure vers le portique de la balançoire. Gibbs s'élance, lui saute sur le dos, mélange de pattes noiraudes sur fond vert. Fjord s'émeut : il court à son tour. Une patte (kéanienne) sur le nez, Gibbs est prié d'aller emm... quelqu'un d'autre ; Fjord s'arrête en pleine course, bifurque : la chasse est lancée.

A l'aller, Gibbs poursuit "le gros". Ils disparaissent à l'avant de la maison, et au retour, c'est Gibbs qui file ventre à terre, suivi de Fjord. Indi s'en mêle, Gaïa bondit, des flèches fusent de partout.

Ça se finit souvent par des chats KO ; Gibbs couché à quelque cm de Kéa, si ce n'est sur Kéa ; Indi et Fjord côte à côte, face à face. Gaïa retourne à son guet. Féliz, le calme revenu, s'installe, et veille.

 

Par intermittence, l'agitation revient. Un éclair blanc dans la pénombre, une sauterelle géante, un diable de Tasmanie : le jardin se peuple d'êtres improbables.

 

23h, l'appel du soir : tous rentrent volontiers, sauf Kéa, qui cherche à grappiller quelques minutes de plus sous le pêcher. On devra la prendre dans nos bras, princesse drapée dans son indignation de vieille Anglaise, petit cri de protestation en guise de point final.

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